Dans le cadre d'une "campagne pour le jdr", je me suis fendu d'un petit texte sur ma propre découverte de ce loisir et ce qu'il m'a apporté.
Comme
beaucoup d’entre nous, j’ai découvert le jdr avec les Livres Dont Vous
Êtes Le Héros et puis avec cette étrange boîte éditée également chez
Gallimard. Je l’ai achetée, j’ai essayé d’y jouer avec l’un des frangins
mais il a fallu que je fasse une partie en tant que joueur pour bien
cerner le concept. Je ne me rappelle plus exactement quand c’était,
probablement en 1986-87 et c’était bien sûr avec
L’Oeil Noir. Ensuite, Pendragon (ben oui, je pensais qu’il n’y avait
que Gallimard qui faisait du jdr, avant de découvrir le magazine Jeux
& Stratégies et une attirante pub pour un certain Casus Belli… et ce
Relais Descartes dans une galerie annecienne, Neurones), l’Appel de
Cthulhu, Légendes Celtiques, Stormbringer, Warhammer Star Wars et…
Pffiou ! Y en a tellement ! J’ai gardé mon premier scénario écrit pour
L’Oeil Noir - voir ci-dessous - illustré par mes soins (des copies tout de même, faut pas
déconner…), avec une mise en page décalquée sur les scénarios Gallimard
(la partie pour le MJ en rouge, etc.). Parce que j’ai toujours préféré
faire le meneur, je ne sais pas pourquoi (pour contrôler le monde
sûrement, torturer des gens et tout le reste). N’empêche, sans le jdr,
je ne pense pas que j’aurais acheté mon premier livre en anglais avant
un bon moment (le Monster Manual 2 pour AD&D, Waterdeep, je ne sais
plus…), mon premier jdr en anglais non plus (Shadowrun en 1989), ce qui
m’a donné l’envie de découvrir cette langue et ce qui me permet
aujourd’hui de lire en vo des bouquins pulp jamais traduits. Et puis,
surtout, c’est grâce au jdr que j’ai pu « publier » mes premiers travaux
notamment grâce aux fanzines (sur papier) qui abondaient à cette époque
: Atmosphères, le Tinkle Bavard (coucou Alias^^), Le Grimoire,
Franc-Rêveur… avant de me faire remarquer par des éditeurs pros et faire
mes premiers pas chez Oriflam, Multisim, Siroz… Mon premier dessin
publié remonte à 1991 et depuis, je n’ai pas cessé de travailler pour le
jdr mais aussi pour le monde du jeu dans un sens plus large : tout bon
rôliste a toujours quelques jeux de plateau à tester, des jeux de cartes
qui traînent… Et puis, un rôliste ça lit aussi de la BD. Ha tiens, ça
tombe bien, c’est sur quoi je suis en train de travailler aujourd’hui…
Bref, merci le jdr quand même pour avoir débrider mon imagination, pour
avoir été un bon élève en anglais et pour me permettre de gagner ma vie
aujourd’hui !